Laboratoire d’Etude et de Recherche sur l’Economie, les Politiques et les Systèmes Sociaux

Mobilité spatiale des jeunes en insertion professionnelle, entre distance et proximité territoriale

Mobilité spatiale des jeunes en insertion professionnelle, entre distance et proximité territoriale.

Directeur de thèse : M. DUPUY CLAUDE

Discipline : Sciences Economiques

Date de soutenance : 6/12/2006

Composition du jury :

M. CLAUDE DUPUY PROFESSEUR (UNIVERSITE BORDEAUX 4), Directeur de recherches

M. PHILIPPE LEMISTRE INGENIEUR DE RECHERCHE ET DE FORMATION (CEREQ), Membre du jury

M. JEAN-YVES LESUEUR PROFESSEUR DES UNIVERSITES (UNIVERSITE LYON 2), Rapporteur du jury

M. BENOIT MULKAY PROFESSEUR (UNIVERSITE MONTPELLIER 1), Rapporteur du jury

M. JEAN-MICHEL PLASSARD PROFESSEUR DES UNIVERSITES (UNIVERSITE TOULOUSE 1), Codirecteur de recherches

MME CHRISTINE THOMAS PROFESSEUR DES UNIVERSITES (UNIVERSITE TOULOUSE 1), Président du jury

Résumé

Cette recherche présente une analyse économique de la migration interne de jeunes actifs sortant du système de formation initiale en 1998 (enquête Génération 98 du Céreq). Leur mobilité spatiale est appréhendée par la distance parcourue lors du changement de zone d’emploi, entre la fin des études et l’emploi à trois ans, considéré comme la fin de leur insertion professionnelle. L’étude investit les déterminants individuels de la mobilité spatiale ainsi que son impact salarial. Les théories de la prospection d’emploi et du capital humain sont mobilisées. L’introduction de l’espace dans ces théories du marché du travail conduit à considérer, qu’au-delà de caractéristiques inobservables pouvant favoriser un surplus ou une perte de salaire chez le jeune migrant, il existe un rendement positif de la migration qui compense ses coûts de migration. La partie empirique propose de vérifier ce résultat sur des groupes d’individus homogènes selon le niveau d’études, puis selon la qualification de l’emploi occupé. En contrôlant l’effet de caractéristiques inobservables et observables, il ressort que les migrants les mieux formés, ou dans les emplois hiérarchiques élevés, sont caractérisés par un effet d’auto-sélection positif et qu’ils ne bénéficient pas d’un rendement positif de la migration. Les autres migrants pâtissent d’un biais de sélection négatif, mais bénéficient d’un rendement positif de la migration. Cette étude révèle aussi une dimension supplémentaire dans le processus migratoire : celle de la " proximité territoriale " révélée via un modèle agrégé des taux d’attractivité des zones d’emploi.

Mots clés

mobilité géographique, marchés locaux du travail, Zone d’Emploi, insertion professionnelle des jeunes, qualification, prospection d’emploi spatiale, biais d’auto-sélection des migrants, biais d’endogénéité, rendement salarial de la migration, distance, proximité, attractivité des territoires, autocorrélation spatiale.